dimanche 30 novembre 2008

N’est il pas magnifique ?

Mon ancien amant, Bryan Adams m’a rappelée hier soir. Il voulait récupérer les cendres de sa grand-mère.
Ah que de mélancolie quand j’ai entendu le son de sa voix. Des images me sont revenues :




Notre premier bisous
(faut pas faire attention à celui qui a écrit sous la photo, il était jaloux)






Les nombreuses fois où il est venu chanter son amour pour
moi dans un haut parleur sous mes fenêtres






Et puis, bon, la romance s'est estompée quand les photographes ont commencé à s'intéresser d'avantage à moi qu'à lui :





J'ai senti sa virilité le quitter peu a peu.

Et homme sans virilité, homme sans.... bref, je l'ai quitté.


Mais c'est avec beaucoup de nostalgie que j'écoute parfois "Every Thing I do".
Je me souviendrais toujours de ce soir d'hiver dans notre maison à Toronto.
L'inspiration lui est venue après m'avoir fait un lait de poule et massé les pieds.
Il a d'abord écrit les paroles sur mon dos, puis a composé la chanson.

J'ai même pas touché de royalties.

Quel gâchis.


jeudi 27 novembre 2008

Kiss kiss love mamies

Il a avait une dame âgée chez le médecin ce soir.

J’adore les vieilles, c’est comme ca. Il y en a qui aiment les chatons, bah moi c’est les vieilles.


Du coup quand je suis rentrée dans la salle d’attente, je me suis dis « Tiens, une vieille ! » et je suis allée m’asseoir à coté.

Je n’avais pas prévu qu’elle aurait une pneumonie ou une maladie dans le genre qui la ferait tousser (dans ma direction).
Alors moi, en bonne pépète aux ongles rouges, j’ai protégé mon petit nez dans mon col roulé en lisant Elle (la mode du jaune était vraiment craignos en 2006, à part une robe bustier vintage couleur poussin qui me siérait à merveille).


Quand tout à coup, je me suis sentie observée. J’ai donc relevé la tête vers les autres malades-à-l’article-de-la-mort qui m’entouraient. Leurs regards imprégnés de sang m’observaient avec toute la haine qu’un malade peut offrir. Je lisais dans leurs yeux un
«Cette jeune fille-au-vernis-rouge n’a donc pas de cœur ?!»

Tout en gardant la tête haute (toujours emmitouflée dans mon col roulé), je me suis tournée vers la grand mère qui était à mes cotés pour trouver auprès d’elle un peu de gentillesse (j’adore les vieilles).


La grand-mère faisait un malaise. Elle était verdâtre.


J’ai alors compris que les malades se trompaient sur ma personne, je suis peut-être une petite peste, mais avec les vieilles, j’ai le cœur sur la main.

J’ai donc demandé un verre d’eau à la secrétaire pour la grand mère. Mais elle ne réussissait pas à boire, elle tremblait tellement qu’elle se mettait de l’eau partout.
Alors, avec tout mon amour pour les vieilles, j’ai attrapé le verre d’eau, et de mes petites mains (aux vernis rouge, toujours) je l’ai fait boire.


Je me suis un peu sentie comme le petit jésus, mais en mieux.


Le médecin est venue chercher Ma vieille, et avant de partir, elle m’a prit les mains et m’a dit merci.

Mon cœur a chaviré. Les scissor sisters se sont même mis à jouer " I don't feel like dancin' " dans ma tête.


...................

Quand j’ai enfin repris mes esprits, j’ai regardé les malades de la salle d’attente avec fierté.

Et ben, ils m’ont même pas applaudie.

mercredi 26 novembre 2008

Ma bouteille de gaz est morte, vive ma bouteille de gaz!


Hier, j’ai dû admettre avec beaucoup de regret et de tristesse que ma bouteille de gaz était désespérément vide.


C’est en deuil que je me suis rendue à la station essence pour la faire échanger.

Apparemment la Dame-de-la-cabine s’est prise d’amitié pour moi (peut-être parce que je lui faisais pitié sans maquillage, un lendemain de soirée et avec sur les bras, une bouteille de gaz vide).
Elle m’a donc prise pour confidente, et m’a fait partager son analyse philosophique de l’évolution du genre humain.
Sa voix était passionnée, ses geste pleins de vigueur, et son discours …. :

« Ah moi, j’ vous dis mam’selle, le monde change hein, les gens y changent, y’a plus aucun respect, les gens y vous parlent n’importe comment hein mam’selle. Tenez, t’a’ l’heure, j’ voulais sortir d' ma cabine, et ben y’avait quelqu’un qu’avait foutu sa bagnole d'vant ma porte, pas moyen d' sortir, ah j’ vous jure, si ça c’est le respect… hein !»

Croyez-moi si vous voulez mais j’ai pas osé lui dire que la « bagnole » en question, c’était ma voiture, et que je m’étais vraiment marrée de la voir s’énerver sans réussir à sortir;

(J’avais bien besoin de ça pour oublier l’état critique dans lequel je me trouvais)

Mouahhhhahahhahahahhhh

Je me flagellerai plus tard.

dimanche 23 novembre 2008

Ce que Le Poil m'a fait subir cette nuit.

vendredi 21 novembre 2008

La haute trahison.

D’après mes proches, je serais une pipelette accomplie.

Toutes ces années, j’ai tenté de me contenir, de ne pas laisser mon art de l’éloquence s’exprimer. Et ce soir, une soit disant vérité (douloureuse qui plus est) me saute à la figure comme une bombe déchainée.

Tous mes efforts, pour ça.

Alors je le dis haut et fort JE NE SUIS PAS une pipelette.

Je suis outrée que dis-je exaspérée.

Que ce soit clair entre nous JE NE SUIS PAS une pipelette, je ne le répèterai jamais assez.


Dans cette atmosphère ingrate régnait comme un complot familial.

J’ai essayé de me défendre, de leur dire que non, non, je n’étais pas bavarde, que même la chanson « tu parles trop » de la rue Ketanou dans ma période dreadlocks rouges et faux tatouages me faisait rire, que de toutes façons ils étaient que des nazes qui puent, que j’ai d’autres preuves, que quand, à l’époque des élections de miss machin avec mes petits copains de classes, on avait voulu élire miss ou mister pipelette, j’avais même pas été élue, et que ca, CA, ca voulait tout dire.

Mais rien n’y faisait, je voyais leurs petits sourires sournois en coin me défier, alors j’ai continué:

Le Poil, me l’aurait dit si je parlais trop, d’un miaulement j’aurais compris que je les lui cassais, que de toutes façons, la Frangine avait toujours été plus bavarde que moi, et qu’il fallait laisser les choses à leur place, et puis que jamais « ET JE DIS BIEN, JAMAIS» j’avais réussi à tenir un monologue de plus de 5min, que j’en étais physiquement incapable, que pour réussir ce genre de performance il faut avoir suffisamment de salive, hors tout le monde sais que si je bois autant de thé, c’est parce que je suis en déshydratation permanente et que si on continuait dans un esprit de logique, on pouvait donc en déduire que la déshydratation engendre bien évidemment la sècheresse buccale « et que…….. »


C‘est à ce moment qu'un sourire maternel, celui qui adouci l’âme et réchauffe le cœur s'est adressé a moi, et dans un élan d’amour maternel et protecteur :
« Tu viens de nous prouver que tu le pouvais."


Je l’ai vraiment très mal vécu.

jeudi 20 novembre 2008

Camille Claudel, elle est super !

Elles est belle, elle est douée, elle est passionnée et ultra féministe !

Juste pour votre plaisir (et puis pour le mien aussi parce que je lui voue un culte sans limite et sans relâche depuis mes 7 mois), quelques questions auxquelles elle a bien aimablement accepté de répondre.



Notre reporter, Le Poil, a donc prit sa machine à remonter le temps et est parti en l'an 1888 pour nous rapporter ces réponses qui nous donnent une idée du caractère bien trempé de la jeune femme.


« Votre principale vertu ? Je n’en ai pas elle sont toutes ennuyeuses

La qualité que vous préférez chez un homme ? D’obéir à sa femme

La qualité que vous préférez chez une femme ? De bien faire enrager son mari

Votre occupation favorite ? De ne rien faire

Ce qui vous caractérise ? Le caprice et l’inconstance

L’idée que vous vous faites du bonheur ? D’épouser le général Boulanger

L’idée que vous vous faites de la misère ? D’être mère de nombreux enfants

Votre couleur et votre fleur préférées ? La couleur qui change le plus et la fleur qui ne change pas

Si vous n’étiez pas vous, Qui aimerez vous être ? Un cheval de fiacre à Paris

Où aimeriez vous vivre ? Dans le cœur de monsieur Wilson

Votre auteur préféré ? Monsieur Pellerin auteur des célèbres images

Votre poète préféré ? Celui qui ne fait pas de vers

Vos peintres et auteurs préférés ? Moi même

Vos héros dans la vie réelle ? Pranzini ou Troppmann (au choix)

Votre repas favori ? La cuisine de Merlatti (l’amour et l’eau fraiche)

Vos prénoms préférés ? Abdonide, Joséphyr, Alphée, Boulanger

Votre pire aversion ? Les bonnes, les cochers et les modèles.

Quel défaut tolérez vous le moins ? Je tolère tous mes défauts mais pas ceux des autres. »


(Camille Claudel. Ed Gallimard)


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Je vous laisse méditer sur ces paroles sacrées.

mercredi 19 novembre 2008

Observation anthropologique sur le terrain.

Ce matin, avec l’Homme-qui-vit-à-la-maison, on a voulu prendre une douche. Soit.

Le problème c’est qu’il n’y avait plus de serviettes.

Alors, intelligente, maligne (entre autres qualités) que je suis, j'ai donc fait en sorte de sortir la première pour prendre le seul et unique peignoir (rose avec ceinture jaune intégrée, la classe).



Le challenge : Le garder le plus longtemps possible, juste pour voir (et pour rire).


Vous auriez vu la tête de l’Homme-qui-vit-à-la-maison quand il est sorti.
Mon assistant, Le Poil, et moi même avons observé une réaction en plusieurs étapes sur cet humanoïde de sexe masculin:

Tout d'abord : la Surprise « hé mais y’a plus de serviettes ?! »

Ensuite, la Panique et le Questionnement : « Et avec quoi je me sèche moi ??? »

suivi de la Souffrance « Ahhh il caille, gla, gla, fait froid, fait froid gla, gla, gla »

Puis la Rage « Rend moi ce peignoir, t’es vache là, rend le moi !! p’tain t’es chiante »

Enfin, la résolution du problème s’est effectuée dans la Résignation « ok, c’est bon, je m’habille mouillé, sympa hein.. ! »

J’ai longtemps hésité : lui laisser le peignoir, juste pour le voir dans un truc si ridicule, OU le lui confisquer.… Je me suis dis que l’effet hilarant de la confiscation durerait plus longtemps.

Ah qu’est ce qu’on s’est marré avec Le Poil !

j'aime pas les intro

Je suis délibérément allergique aux introductions, les effets secondaires ne se font pas attendre :
- urticaire
- cris incontrôlés
- démangeaisons
- œdème de Quincke
- agressivité
- asthme
- vomissements
- raideur de la nuque
- constipations,

et j'en passe...!

Alors comme Le Poil ne supporte pas de me voir malade au point d'avoir les mêmes symptômes que sa maitresse chérie, je refuse qu'il subisse tous ces maux.
Donc autant vous prévenir que si vous attendiez une intro, vous pouvez l'oublier, bande de nazes.

Voilà, tout est dit!