vendredi 21 novembre 2008

La haute trahison.

D’après mes proches, je serais une pipelette accomplie.

Toutes ces années, j’ai tenté de me contenir, de ne pas laisser mon art de l’éloquence s’exprimer. Et ce soir, une soit disant vérité (douloureuse qui plus est) me saute à la figure comme une bombe déchainée.

Tous mes efforts, pour ça.

Alors je le dis haut et fort JE NE SUIS PAS une pipelette.

Je suis outrée que dis-je exaspérée.

Que ce soit clair entre nous JE NE SUIS PAS une pipelette, je ne le répèterai jamais assez.


Dans cette atmosphère ingrate régnait comme un complot familial.

J’ai essayé de me défendre, de leur dire que non, non, je n’étais pas bavarde, que même la chanson « tu parles trop » de la rue Ketanou dans ma période dreadlocks rouges et faux tatouages me faisait rire, que de toutes façons ils étaient que des nazes qui puent, que j’ai d’autres preuves, que quand, à l’époque des élections de miss machin avec mes petits copains de classes, on avait voulu élire miss ou mister pipelette, j’avais même pas été élue, et que ca, CA, ca voulait tout dire.

Mais rien n’y faisait, je voyais leurs petits sourires sournois en coin me défier, alors j’ai continué:

Le Poil, me l’aurait dit si je parlais trop, d’un miaulement j’aurais compris que je les lui cassais, que de toutes façons, la Frangine avait toujours été plus bavarde que moi, et qu’il fallait laisser les choses à leur place, et puis que jamais « ET JE DIS BIEN, JAMAIS» j’avais réussi à tenir un monologue de plus de 5min, que j’en étais physiquement incapable, que pour réussir ce genre de performance il faut avoir suffisamment de salive, hors tout le monde sais que si je bois autant de thé, c’est parce que je suis en déshydratation permanente et que si on continuait dans un esprit de logique, on pouvait donc en déduire que la déshydratation engendre bien évidemment la sècheresse buccale « et que…….. »


C‘est à ce moment qu'un sourire maternel, celui qui adouci l’âme et réchauffe le cœur s'est adressé a moi, et dans un élan d’amour maternel et protecteur :
« Tu viens de nous prouver que tu le pouvais."


Je l’ai vraiment très mal vécu.

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